Dans les années 1980, j’entends parler de Moshe Feldenkrais par un danseur américain qui avait suivi un stage dans un grand hôtel parisien lors de son passage à Paris. Deux ans après je rencontre une danseuse, Linda Davis, qui répondait de part sa façon d’enseigner très particulière à une recherche personnelle dans le domaine de l’apprentissage de la danse.
Elle me dit avoir suivi les enseignements de Moshe Feldenkrais et baser tout son travail sur la sensation, l’ajustement du mouvement dans ses trajectoires, la recherche de l’efficience et de la simplicité.
De là découlait une danse libre, fluide sans effort qui engendrait un plaisir immense. Je fus très sensible à cette approche et avait eu l’impression de toucher de près l’essence de ce que je recherchais.
Il se trouve que la même année à la suite de ce stage je m’étais inscrite à un stage de Myriam Pfeffer, qui allait me révéler une petite partie de l’ampleur de la découverte qui m’attendait. Je fus tellement et si profondément transformée que la poursuite de ce travail devenait une évidence pour moi, une nouvelle façon de penser et de vivre. Ce que je fis.
Je me suis inscrite à la première formation nommée Paris I, (1984-1988) organisée par Myriam.
Mes premières transformations ont été lisibles dans mon métier d’origine à travers l’enseignement de la danse qui m’a permis d’expérimenter des approches directement liées à la lecture des besoins de mes élèves, ce qui les rendait très actifs.
Des rencontres avec les enfants sourds-aveugles et un en particulier - qui a fait l’objet d’une étude de cas dix années plus tard en 1991 - m’ont ouvert les portes de la communication vers ce monde du handicap.
Des études universitaires sur la représentation spatio-temporelle en particulier et sur les modes de communication non verbale dans le domaine de la psychologie cognitive m’ont dirigé vers la recherche en me donnant l’occasion d’écrire des articles dans ces registres.
Cette formation universitaire m’a permis également d’approfondir, dans le domaine des neurosciences, les notions de plasticité cérébrale. Ces dernières ont élargi mes connaissances sur les supports théoriques des approches pratiques de Feldenkrais.
Depuis les expériences se multiplient dans des domaines différents, s’enrichissent les unes les autres et continuent à me faire poser des questions, me mettant sans cesse en état de vigilance et d’éveil au fil des rencontres. Ces rencontres sont celles de personnes hémiplégiques, de traumatisés crâniens, de danseurs, de musiciens, de personnels paramédicaux, d’enfants handicapés ou seulement d’enfants à développement plus chaotique que d’autres, mais aussi de personnes qui ont encore envie d’apprendre comme vous et moi.
Si vous avez une remarque, une question, une demande à formuler ou des renseignements complémentaires à me demander,
n'hésitez pas à me contacter.